La responsable « nouvelles technologies » aux archives nationales des Etats-Unis explique que Wikipédia a non-seulement sauvé le monde mais a fait d’elle « une mauvaise mère » et que sa fille a eu un débat avec son professeur grâce à l’encyclopédie en ligne.
Les archives nationales, ce sont 10 milliards de textes, des millions de médias, 3500 salariés. Depuis dix ans, en pleine reflexion sur sa présence en ligne. « Qui vous êtes est qui vous êtes en ligne ». Au 21ème siècle, ce qui a changé ce n’est pas la mission de l’institution, mais la manière dont elle la remplit.
Evidemment, tout le monde à la NARA n’était pas enthousiaste à l’idée d’avoir une politique plus ouverte : il y avait aussi beaucoup de personnes sceptiques, voir carrément hostiles.
Pour l’instant, 90 000 images ont été versées sur WikiCommons et il a été organisé un « scanathon » (un samedi matin consacré uniquement à la numérisation d’images d’archives).
En conclusion, il faut que les institutions se libèrent de leur peur de « dire quelque chose de faux » et de leur stratégie de ne parler que d’une voix pour gérer cette peur. Il faut laisser les gens s’exprimer, au besoin en les formant et, au pire, le public corrigera.
Cela, d’autant plus que Wikipédia, c’est 12 millions de visite par jour quand la NARA, c’est 17 millions par AN; Wikipédia est la première source d’information des nouvelles générations et est beaucoup plus efficace et flexible que les sites institutionnels.